L’ambassadeur de France au Liban, invité d’honneur, de la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban
L’ambassadeur de France au Liban, M. Patrice Paoli, a été l’hôte du président Mohamed Choucair, le 7 mai 2014, à l’occasion d’une table-ronde et d’un déjeuner en son honneur à la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban. Cette rencontre a rassemblé, les présidents des instances économiques et les membres du Conseil d’administration de la Chambre ainsi que son directeur général. L’ambassadeur Paoli était accompagné de M. Jacques de La Jujie, directeur du Service économique pour le Moyen-Orient de l’Ambassade de France au Liban et M. Henri Castores, directeur Pays et Conseiller commercial auprès de l’Ambassade de France au Liban.
L’objectif principal de cette réunion Franco-Libanaise est de discuter des moyens pour le renforcement des échanges commerciaux et économiques entre les deux pays et ce à travers du soutien que peut apporter l’Ambassade de France au Liban.
Les deux partis ont également abordé des sujets tels que l’encouragement de la langue française dans les affaires, le développement du secteur des services, la promotion des investissements français au Liban et le soutien aux PME libanaises à s’exporter en France.
En mot d’ouverture, le président Choucair, a tenu à saluer chaleureusement la visite de l’ambassadeur de France qui revêt pour la Chambre de Beyrouth et du Mont-Liban une grande importance. «Les relations entre la France et le Liban ne s’évaluent pas en termes d’échanges commerciaux, bien que la France a toujours été parmi les premiers fournisseurs du Liban et ses meilleurs clients, elles vont beaucoup plus loin dans la coopération entre les deux nations» a-t-il certifié. «L’entreprise qui maitrise la technologie française et les coûts libanais, joints à la connaissance de la région, jouit d’un avantage compétitif appréciable dans la concurrence internationale» a-t-il également affirmé comme préambule aux besoins des entreprises libanaises de davantage de savoir-faire français pour être plus compétitives sur le marché local et international. Le président Choucair a aussi appelé la France à devenir «le premier partenaire du Liban dans les travaux d’infrastructure, dans l’exploitation du gaz et du pétrole et dans la reconstruction de la Syrie ou le Liban semble être le mieux positionné pour effectuer cette tâche dans la région.»
À son tour, l’ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, a remercié le président Choucair pour «cette réunion amicale qui lui tient énormément à cœur», à savoir la relation de la France en général avec le Liban et dans le domaine économique en particulier. « J’aimerais revenir bien que ce ne soit pas une affaire de chiffres mais les chiffres sont éloquents car quand on parle du Liban, on s’aperçoit qu’il a une particularité que de nombreux pays nous envieraient …Quand on dit à nos parlementaires et à nos visiteurs en général, l’intensité de la relation franco-libanaise notamment sur le plan humain avec le nombre d’entreprises qui sont présentes au Liban-près de 5000 entreprises, des PME-, nous avons des chiffres à faire pâlir d’envie des poids lourds de la région y compris l’Arabie-Saoudite qui a moins d’entreprises françaises présentes sur son sol que le Liban» souligne-t-il aussi. Il a par ailleurs tenu à «saluer les segments français indissociables du développement des relations franco-libanaises» à savoir: «l’ESA, les certifications bancaires, les labels d’hôtellerie, les encouragements au tourisme» etc. «J’ai aussi appelé le MEDEF pour que la maison France et la maison Liban soient bien ordonnées et qu’on fasse ce travail de conviction et de rationalisation à Paris, à Lyon, à Lille puis ce sera la Bretagne et toutes les régions ou nous pourrons mobiliser les instances régionales et travailler ensemble» a-t-il aussi assuré. Son message: «le Liban vaut la peine pour deux raisons principales: sa qualité de marché car son pouvoir d’achat est important malgré l’étroitesse numérique de sa population, Le Liban est un tremplin et c’est beaucoup de partenariats» poursuit-il.
Accompagnant l’ambassadeur, le directeur du Service économique pour le Moyen-Orient à l’Ambassade de France au Liban, Jacques de LaJujie a tenu à certifier «une évolution régulière dans le bon sens des exportations françaises au Liban ou des investissements libanais en France».
Par la suite, c’était au tour des présidents des instances économiques au Liban et des membres du Conseil d’administration de la CCIA-BML présents lors de cette rencontre de s’exprimer, Parmi les propositions faites par ces derniers pour renforcer les relations économiques entre la France et le Liban, nous retiendrons: l’appel au «développement de symposiums et de conférences et à des Joint-venture avec des sociétés françaises pour aider l’économie libanaise et ses PME en particulier à faire du Liban un tremplin régional », « l’encouragement de la langue française et de la francophonie et à des investissements industriels importants surtout gouvernementaux pour donner un poids réel à la «politique de voisinage» signée par le Liban et la Communauté internationale».
Les présidents des instances économiques au Liban ont souhaité que «le Liban soit considéré non seulement comme un marché mais comme un marchand qui désire aussi exporter ses produits et redresser un peu ce déficit commercial qui n’est pas du fait de la France mais du Liban qui n’a pas fait assez en ce sens»;
Enfin le président Choucair a appelé le bord français à soutenir «l’industrie des services», «la zone-franche de Tripoli qui verra le jour dans les prochaines semaines avec un Comité en charge formé à part égales par des membres du secteur public et privé sachant que c’est au secteur privé qu’incombera la tâche du contrôle de cette zone-franche. Il a aussi exhorté l’Ambassade de France au Liban «à aider à la suppression de la taxe de 30% imposée aux industriels en technologie qui s’exportent en France » ; une requête que l’ambassadeur, Patrice Paoli, a affirmé, «ne pas être du ressort de l’Ambassade» «et que le gouvernement libanais devrait renégocier dans ses accords commerciaux avec l’Union européenne».
Cette première réunion est appelée à se renouveler de manière régulière permettant de faire le point sur l’avancement des réalisations communes.